Il s’est fait notamment connaître pour ses contes de fées pour enfants, comme la petite sirène, la petite fille aux allumettes, la princesse au petit pois, le vilain petit canard et bien d’autres. Issu d’une famille pauvre, il est livré à lui-même à la mort de son père, et développe très jeune un gout pour la littérature, qui le sauve de l’atmosphère plutôt glauque dans laquelle il grandit. Il est renvoyé de l’école et s’intéresse aussi au théâtre, créant lui-même des scénettes dont il fait la lecture à sa mère qui le croit devenu fou tant son imagination dénote. A 13 ans à peine, il accumule les petits boulots et se passionne pour les personnages célèbres, comptant bien en devenir un lui-même.
Il part donc pour la capitale Copenhague en 1819 avec l’idée d’intégrer le théâtre royal. Devant l’impossibilité d’être admis au théâtre, il se lance alors dans le chant, tout en prenant des leçons d’art dramatique, protégé par son mentor le ténor Guiseppe Siboni. Vivant de peu, entretenu par ses amis, il commence à écrire ses propres pièces et monte aussi sur les planches en 1822. Les années suivantes, avide d’apprendre, il parfait son éducation artistique et littéraire, en étudiant et en continuant, inlassablement à écrire.
En 1827 il fait une rencontre cruciale pour son avenir celle de l’auteur dramatique danois Johan Ludvig Heiberg, qui édite quelques uns de ses poèmes. Deux ans plus tard, il publie à compte d’auteur Un voyage à pied, récit d’une de ses expériences. Il rencontre alors un certain succès qui le pousse à poursuivre dans cette voie qui le passionne désormais, mais côté théâtre,ses vaudevilles ne trouvent pas leur public. Il se concentre alors sur la narration. Amoureux il se tourne alors vers la poésie pour déclarer sa flamme à l’élu de son cœur, déjà fiancée. Elle lui inspirera un recueil entier de poème. Il continue de se démarquer de ses confrères écrivains et de tous ceux qui gravitent dans le milieu artistique danois de l’époque et dont il est parfois la cible.
A partir de 1833, lassé de ses tourments amoureux il entreprend quelques voyages. Ce sera l’Allemagne, Paris, la Suisse, l’Italie, qui lui inspirera le roman L’improvisateur, en deux tomes, qui lui apportera une gloire internationale. Il a publié ses premiers contes en 1835, et ne cessent de les alimenter par de nouvelles histoires, enrichissant les volumes précédents de leur fraicheur et de leur imagination galopante. Il les peaufinera d’années en années, ce sont eux qui feront de lui un héros dans son pays, tandis qu’il ne pensait absolument pas les écrire pour des enfants, ils sont contés le soir à la veillée dans tous les foyers. En 1847, il rencontre Dickens en Angleterre, il se dit même qu’il lui insuffla l’image d’un des personnages de David Copperfield, celui d’Uriah Heep. Les contes paraitront en épisodes réguliers jusqu’en 1872, entre temps il publiera de nombreux romans et essais.
Il décédera le 4 aout 1875, laissant à jamais son empreinte dans la littérature enfantine, avec des textes qui traversent le temps et furent adaptés au théâtre, au cinéma des dizaines de fois. Il est l’un des auteurs les plus lus au monde et traduit en 80 langues.
